La maladie de Parkinson

Retour
aux articles

Aujourd’hui, je vais vous parler d’une maladie qui touche 4 millions de personnes dans le monde, la maladie de Parkinson. Il s’agit d’une maladie neurodégénérative, autrement dit progressive, qui touche le système nerveux central. La pathologie entraine une dégénérescence des neurones dopaminergiques, responsables de la production de dopamine. Cette-dernière correspond à un neurotransmetteur. Ce sont ces-derniers, qui, au niveau de synapses (zone de contact entre deux neurones), permettent la transmission de l’influx nerveux et ainsi les commandes motrices. La dopamine est produite dans une zone du cerveau que l’on appelle la substance noire ou « locus niger » et pour des raisons encore inconnues, c’est donc cette zone qui se voit être progressivement détruite.

Le diagnostic de la maladie se fait par le biais d’un examen clinique. Il peut y avoir certaines fois des examens complémentaires de types sanguins ou encore d’imagerie médicale mais les spécialistes se concentrent surtout sur les différents symptômes que nous allons voir juste en dessous.

Tout d’abord, il faut savoir que c’est une maladie qui touche les personnes à partir de 55/60 ans et qu’elle est vraiment rare avant cet âge.

Ensuite, on retrouve trois principaux symptômes causant des troubles moteurs :
Premièrement, le plus répandue, l’akinésie : la lenteur, la difficulté à initier des mouvements. On note par exemple l’absence de balancement des bras lors de la marche ou encore de la micrographie, c’est-à-dire l’écriture qui devient de plus en plus petite.
Deuxièmement, le tremblement au repos : bien qu’il soit le plus connu du public, ce n’est pas le plus répandu car 30% des patients atteints de la maladie de Parkinson ne présentent pas ce symptôme.
Troisièmement, une rigidité musculaire : celle-ci donne un aspect figé, réduit les expressions faciales et entraine un risque de douleurs, de crampes par exemple.

Enfin, il existe d’autres symptômes mais moins fréquents tels que les troubles psychiques (dépression, anxiété, hallucinations…), les troubles du sommeil entraînant de la fatigue, des troubles urinaires et bien d’autres encore.

Tous ces symptômes handicapent la personne dans la réalisation d’actions du quotidien et peuvent survenir à tout moment et même plus précisément de manière épisodique. On observe des périodes de « on » où les symptômes sont très peu présents et où la personne est active, puis d’autres de « off » où les troubles moteurs reviennent.

La maladie de Parkinson se divise en 3 grands stades. Elle commence par la « Lune de miel » qui correspond à une période où les symptômes ne sont pas encore importants, où la personne peut avoir une vie plus ou moins normale. Elle dure entre 5 et 7 ans. Ensuite, vient la phase de « fluctuation » avec une aggravation importante des symptômes, la maladie prend de plus en plus de place au quotidien. Puis vient « L’aggravation de la maladie », le stade « terminal » avec de nombreuses complications, l’ajout de manifestations psychologiques pouvant aller jusqu’à la démence.

À l’heure actuelle, il n’existe pas de moyen de guérir ou même de prévenir l’apparition de cette maladie. Les traitements ne sont donc pas curatifs mais « palliatifs », ils traitent les conséquences de la maladie, permettent d’atténuer les symptômes afin de soulager la personne. Ceci est possible par les médicaments, la chirurgie à l’aide d’une stimulation cérébrale profonde mais aussi et surtout grâce au sport et à la kinésithérapie qui sont très importants.

En France, 200 000 personnes sont touchées par cette maladie et c’est 25 000 nouveaux cas recensés chaque année. Comme dit précédemment, nous ne savons toujours pas quelles sont les réelles causes du développement de la pathologie mais 2 idées principales retiennent l’attention des chercheurs, à savoir l’environnement et l’hérédité. La prochaine fois nous parlerons de tout autre chose, à savoir l’hyperactivité.

Docteur Jacqueline Delanoë